Government of New Brunswick

J. Antonin  Friolet
Catégories: Auteurs (hommes)Auteur.e.s francophonesAuteur.e.s - documentairesCôte acadienne


Biographie

Né le 29 mai 1918 à Bas-Caraquet, au Nouveau-Brunswick, J. Antonin Friolet fut à différents moments de sa vie : éducateur, journaliste, pilote et chef de bureau dans l'Aviation royale du Canada, traducteur-interprète, et auteur.

Diplômé de l'école normale provinciale de Fredericton (N.-B.), J. Antonin Friolet est un enseignant de 20 ans lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate. Il s'enrôle dans la Force aérienne en 1941, date à laquelle il rencontre des figures marquantes du gouvernement et du cinéma, et trouve l'inspiration pour écrire son premier livre, La Gloire de nos ailes, pour le compte de la Défense nationale.

Après la guerre, il démarre une agence de publicité à Montréal et à Caraquet. Il devient contrôleur à la Commission d'Énergie électrique du Nouveau-Brunswick, puis travaille plus tard pour divers ministères provinciaux en tant qu'agent de publicité; ce travail l'amène à écrire plusieurs livres sur les petites industries au Nouveau-Brunswick. Après plusieurs échecs pour entrer sur la scène politique en tant qu'élu, J. Antonin Friolet déménage à Fredericton et travaille comme traducteur-interprète. En 1978, il publie Caraquet : village au soleil, et plus tard Victor, fils de Provence, à Caraquet en 1833. Il décrit son écriture comme un vecteur du message selon lequel « le bien et le mal sont des choses relatives » et que pour lui, « le bonheur, c'est la paix intérieure, la satisfaction de l'accomplissement, sans reproche ni remords ».

J. Antonin Friolet meurt subitement le 16 octobre 2002.




Titre en vedette

 
Caraquet : village au soleil
(1978)
Extrait:

La mer monte lentement. Vous vous arrêtez à la sortie du quai et jetez un coup d’œil là où l’eau effleure le rivage, où chaque deuxième vague vient mourir plus loin sur le sable. Vous êtes frappé par ce phénomène causé par l’influence de la lune qui prescrit que chaque vague forte soit nécessairement suivie d’une vague faible, suivie d’une autre plus forte encore suivie d’une plus faible, et le rythme se maintient jusqu’à ce que la mer finisse de monter. Ce mouvement des eaux symbolise le cours des affaires humaines où chaque effort demande un enthousiasme accru jusqu’à ce que l’objectif soit atteint. Une vague forte pousse sur le sable un petit crabe, ce petit monstre vert qui se traîne de côté, et le fait culbuter sur son dos. Vous le voyez qui se débat et constatez vite que le crabe, ainsi renversé, ne peut se remettre sur ses pattes. À moins qu’une vague ne l’entraîne de nouveau à l’eau, il est marqué de la mort. Vous aimeriez l’aider mais une deuxième vague forte vous dérobe de ce geste et le remet sur ses pattes. Une autre vague forte le culbute à nouveau sur son dos et vous vous demandez quelle sera la fin du crabe. C’est le drame éternel auquel est exposé toute chose vivante; c’est la lutte perpétuelle de l’homme pour survivre.


Trouvez cet auteur dans le catalogue des bibliothèques publiques du Nouveau-Brunswick.


Source(s):

  • Article nécrologique de The Daily Gleaner. Référence no 37962. 19 octobre 2002. http://telegraphjournal.canadaeast.com/classifieds/obituaries/classifieds.php? C=8&t=0&pub=-1&period=-1&keyword=ANTONIN+J.+Antonin+Friolet
  • Melvin Gallant et Ginette Gould. Portraits d'écrivains: dictionnaire des écrivains acadiens. Moncton: Éditions Perce-Neige/Éditions d’Acadie, 1982.