Fernande Lavoie-Bélanger
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Biographie
Fernande Lavoie est née en 1950 à Kedgwick, au Nord-Ouest du N.-B., où elle complète ses études secondaires. Après cinq années d’études en enseignement à l’Université de Moncton, elle revient à Kedgwick où elle enseigne au niveau intermédiaire pendant 20 ans et ensuite au niveau secondaire pendant 13 ans. À la fin de ses études, en 1971, elle épouse Claude Bélanger, et deux enfants sont issus de cette union.
Elle prend sa retraite en 2003 et se lance un défi d’écrire un hommage à son père, qui a été un pilier dans le développement économique forestier de la région. Ce récit, intitulé :Ma vie c’est la forêt, relate d’une façon émouvante les faits marquants de la vie d’un homme qui a profondément marqué sa famille, sa communauté et sa région. Le livre raconte non seulement le travail de son père, mais aussi celui de centaines d’hommes qui ont œuvré en milieu forestier de 1920 à 1960.
Quelle influence le Nouveau-Brunswick a-t-il eu sur votre œuvre?
Le Nouveau-Brunswick est reconnu pour avoir été une province où la forêt dense a été la source première du développement économique, au début du vingtième siècle.
Comme plusieurs centaines de familles, celle d’Albert Lavoie est venue s’établir à Kedgwick vers 1900, attirée par le boom forestier de cette région en plein développement. La disponibilité des terres cultivables, le travail abondant en milieu forestier, voilà des atouts importants pour les familles nombreuses de cette époque. La forêt du N.-B. était symbole de réussite économique.
En écrivant Ma vie c’est la forêt, j’ai voulu rendre hommage aux milliers d’hommes et de femmes qui sont venus s’établir dans la région du Restigouche et ont participé à l’essor de notre belle province.
Selon vous, quel est le point culminant de votre carrière jusqu'à présent?
Pendant 33 ans, les deux valeurs les plus importantes pour moi ont été ma famille et l’enseignement. Durant ma carrière d’enseignante, ma dévotion a été totale et inconditionnelle à mon travail d’éducatrice, soit d’instruire, d’éduquer et d’aimer des centaines de jeunes adolescents. Autant la vie de mon père a été liée à la forêt, la mienne l’a été à l’enseignement. Ma force a été de redonner confiance aux élèves en difficulté d’apprentissage et à les valoriser.
Écrire le récit qui me tenait à cœur était pour moi l’ultime gros projet à réaliser. La publication de mon livre a été valorisante parce qu’elle couronnait la fin de ma carrière et me donnait l’impression de fermer la boucle sur cette étape de ma vie.
Éloge de mon éditeur, Denis Sonier, lors du lancement de mon livre : Après une lecture rapide de mon récit, M. Sonier n’a pas hésité à me contacter pour publier mon livre. La publication s’est faite dans un temps record.
Lors du lancement de mon livre, mon éditeur en a fait une présentation élogieuse. Selon lui, mon livre est une ressource inestimable sur le plan documentaire et devrait même être utilisé comme référence dans certains cours d’histoire à l’université. M. Sonier a été impressionné par la quantité et la qualité des photos qui accompagnent le texte.
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Titre en vedette |
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Ma vie c'est la forêt (2005) |
Extrait: Nos forêts sont la principale cause du début de la colonisation à Kedgwick. Les nombreuses rivières qui sillonnent notre région sont nos premières routes. C’est grâce à elles que les premiers entrepreneurs viennent s’installer pour exploiter notre région forestière. Dès 1825, les contracteurs Duncan et Boland viennent couper du pin pour la « Royal Navy » d’Angleterre. C’est de là que vient le nom de Boland Brook. En 1885, les compagnies Shive, Champoux et Richard obtiennent des terres et commencent à couper dans notre région. Ils voyagent sur la rivière pour arriver jusqu’ici. Mon père Louis vient quelquefois ferrer des chevaux aux camps et fait le trajet en canot sur la rivière Restigouche, à partir de St-Alexis, au Québec. |
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Source(s): Auteure
