Rita Joe
Catégories: Auteures (femmes) - Auteur.e.s anglophones - Poètes - Romanciers - Auteur.e.s des Premières Nations - Sud-est
Source: Daniel N. Paul
Biographie
Née le 15 mars 1932 à Whycocomagh sur l’île du Cap-Breton (Nouvelle-Écosse) dans une réserve Mi'kmaq, l’honorable Rita Joe (née Rita Bernard), poétesse, décède à Sydney (Nouvelle-Écosse) le 20 mars 2007. Rita Joe passe son enfance dans la réserve, mais elle n’a que 5 ans au moment du décès de sa mère. Elle est alors placée dans des familles d'accueil. Orpheline à dix ans, elle quitte l'île deux ans plus tard pour le pensionnat indien de Shubenacadie dans la partie continentale de la Nouvelle-Écosse. Elle revient ensuite au Cap-Breton pour vivre sur la Première Nation d’Eskasoni , où elle et son mari élèvent dix enfants.
Le premier recueil de poésie de Rita Joe, intitulé The Poems of Rita Joe, est publié en 1978. Il est suivi de Song of Eskasoni: More Poems of Rita Joe, publié en 1989, puis de Lnu and Indians We're Called en 1991. La poésie de Rita Joe figure dans l'anthologie Kelusultiek: Original Women's Voices of Atlantic Canada de 1994. Des poèmes de son premier recueil se trouvent également dans We Are the Dreamers: Recent and Early Poetry (1999). Rita Joe coédite, avec Lesley Choyce, The Mi'kmaq Anthology (2003), à laquelle elle collabore. Elle est le sujet d'un documentaire de l'Office national du film (1993) intitulé Song of Eskasoni. Ses mémoires, Song of Rita Joe: Autobiography of a Mi'kmaq Poet, paraissent en 1996.
Quelle influence le Nouveau-Brunswick a-t-il eu sur votre œuvre?
« Je suis, dit elle, la fille ou la grand-mère de tous les habitants d’Eskasoni. Qui pourrait demander plus? Je veux être une écrivaine exceptionnelle, je veux être une mémoire qui reste derrière moi, une enfant orpheline, qui sort de la misère de n'être personne et qui déplace de petits grains de sable dans la nation du pays… Représenter mon peuple me donne un sentiment de bien être, une ivresse naturelle, tout comme lire un livre ou chanter une chanson indienne avec un tambour. J'aimerais qu'un plus grand nombre de personnes de mon peuple écrivent les histoires magnifiques que je les entends raconter. Les Mi’kmaq sont de bons conteurs. Ce pont que j'ai traversé, l'insécurité de faire partie d'une minorité, n'existe plus. Beaucoup de personnes m'ont aidée, mais il faut trouver le courage en soi pour traverser ce pont. »
Joe, Rita. « Entrevue avec Gordon E. Smith », août 1993.
[Traduction]
Prix littéraires |
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Doctorat honorifique ès lettres, Mount Saint Vincent University - 1998 | |
Doctorat honorifique ès lettres, University College of Cape Breton - 1997 | |
Prix national d’excellence décerné aux Autochtones - 1997 | |
Doctorat honorifique en droit, Dalhousie University - 1993 | |
Conseil privé de la Reine pour le Canada - 1992 | |
Ordre du Canada - 1990 | |
Atlantic Writing Competition - 1974 |
Titre en vedette |
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Lnu and Indians We’re Called (1991) |
Extrait: Keskmsi’ At age seven I go to school The teacher is talking I do not understand much of what he says So my stubby pencil makes contact With a scrap of paper I print small words, The ones I know, I try to put them in order. “Bring that paper here,” the teacher yells. Timidly I walk, my knees trembling I hand him the paper. His eyes widen, “Where did you find these?” I point at myself, my head, my heart, The fear lessening. He reads my first poem, A jumble of words Kes-km-si’ na I’ve caught up with myself, That is why I am here Poetry is my tool, I create as I go Kes-km-si’ na, I tell you now. Maybe tomorrow I will leave you, Remember my stubby pencil, And you too may “do.” Na kes-km-sit-isk naki’l elt. You too will be ahead of yourself. |
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