Calixte Savoie
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Biographie
Calixte Savoie (né le 23 août 1895 à Sainte-Marie-de-Kent, au Nouveau-Brunswick) est un homme d'affaires, un directeur d'école, un enseignant et un homme politique canadien. Considéré comme l'un des grands dirigeants acadiens du XXe siècle, il est nommé au Sénat canadien en 1955 où il représente la division sénatoriale de l'Acadie au Nouveau-Brunswick en tant qu'indépendant libéral.
Calixte Savoie fait ses études à l'école primaire de Saint-Maurice, à l'école secondaire de Bouctouche et enfin à l'École normale de Fredericton. Après avoir obtenu son diplôme en 1913, il enseigne à Saint-Anselme, à Edmundston, puis à Sussex avant de devenir directeur de l'école de formation professionnelle à Edmundston, poste qu'il occupe pendant treize ans. Au cours de cette période, il fonde le journal de l'école Le Madawaskaien et en devient le rédacteur en chef ; il obtient un baccalauréat ès arts de l'Université Saint-Joseph en 1926 ainsi qu'une maîtrise en 1937.
S'impliquant dans de nombreuses causes, Calixte Savoie donne 25 années de service à la Société l'Assomption, dont il devient le secrétaire-trésorier en 1926 et le directeur en 1947. Il passe 35 ans, dont 5 en tant que rédacteur, comme membre du comité de direction de L'Évangéline. Il préside une campagne de francisation provocatrice à Moncton en 1934. Il est l'un des membres fondateurs de l'Association acadienne d'éducation en 1936 et est président du comité organisateur des commémorations du bicentenaire de la Déportation des Acadiens en 1955. Il est sénateur de 1955 à 1970.
Après son départ à la retraite, Calixte Savoie commence à rédiger ses mémoires qui sont publiés par les Éditions d'Acadie en 1979 sous le titre de Mémoires d'un nationaliste acadien. Dans son œuvre, il porte un regard critique sur l'Acadie et les élites acadiennes de l'époque contemporaine.
Marié à Albertine Soucy et père de 13 enfants, Calixte Savoie décède à Moncton (N.-B.) en 1985.
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Prix littéraires |
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| Médaille Pro Ecclesia et Pontifice | |
| Ordre du mérite cooperatif | |
| Ordre du mérite scolaire de l'Association acadienne d'éducation |
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Titre en vedette |
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Mémoires d'un nationaliste acadien (1979) |
Extrait: Voici comment j’exprime ma crainte. Mettre la langue française sur un pied d’égalité avec la langue anglaise est relativement facile en théorie ou en termes légaux. Mais en pratique? Il faut envisager la question de façon réaliste. L’on proclame sur tous les tons et dans tous les coins du pays que les francophones doivent se sentir parfaitement chez eux partout au Canada et qu’ils doivent jouir des mêmes privilèges et des mêmes droits que leurs concitoyens de langue anglaise. Or ceci est acceptable en théorie; mais, en pratique; ce n’est pas vrai. Si vous parlez en français, essayez donc de vous sentir chez vous à Fredericton, à Saint-Jean, à Saint-Stephen, à Woodstock, à Sussex, à Newcastle…Je ne voudrais pas être radicalement pessimiste. Mais je veux insister sur l’importance d’une lutte continuelle pour cerner et bloquer le processus d’assimilation. Je mets en garde ceux qui se sentent trop confiants et qui seraient portés à un optimisme béat. |
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