André-T Bourque
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Source: Village Historique Acadienne.
Biographie
André-T. Bourque (né le 27 juillet 1854 à Beaumont, décédé le 28 juin 1914 à Memramcook) était un prêtre (père de Sainte-Croix), un missionnaire, un auteur et un compositeur acadien. Il était connu pour ses compositions musicales et son livre Chez les anciens Acadiens : causeries du grand-père Antoine (1911).
Fils de Thaddée Bourque et de Anne Bourque, André-T. fréquente l'école du village jusqu'à l'âge de 11 ans, puis entre au Collège de Saint-Joseph de Memramcook, où il entreprend ses études classiques et sa formation musicale. En 1874, il se rend dans le district de Clare en Nouvelle-Écosse pour devenir professeur. Sa réputation de musicien l'a déjà précédé, de sorte qu'on lui offre le poste d'organiste et de chef de chœur de l'église Sainte-Marie de Pointe-de-l'Église.
En 1880, Bourque entre au séminaire des pères de Sainte-Croix à Saint-Laurent, près de Montréal. En 1881, il retourne à Memramcook où il termine ses études de théologie et est ordonné prêtre le 3 juin 1884. Il est professeur de musique, l’organiste de la paroisse et dirige la fanfare du Collège Saint-Joseph.
Plusieurs années plus tard, Bourque décide de devenir missionnaire aux Indes orientales. Il travaille pendant six ans (de 1891 à 1896) dans la mission du Bangladesh. On connaît peu de choses de son travail et de ses voyages en Inde, mises à part quelques notes de voyage publiées dans le Moniteur acadien en 1892. À son retour du Bengale, Bourque passe plusieurs mois en France pour se rétablir de problèmes de santé.
De retour à Memramcook à l'été 1897, Bourque enseigne diverses matières, et fait des présentations sur les coutumes des Bengalais. En janvier 1901 à Tacoma (Washington), il obtient la dispense de ses vœux religieux et devient prêtre laïque.
À son retour au Nouveau-Brunswick en 1909, il accepte un poste au diocèse de Chatham. Bourque travaille pendant plusieurs mois à Campbellton, et survit à un gigantesque incendie qui détruit la ville en juillet 1910. Par la suite, il écrit une série de chansons nationalistes acadiennes : Plainte et Pardon, Évangéline, la Marseillaise acadienne, le Pêcheur acadien et la Fleur du souvenir. Ces compositions préservent la langue, la foi et les traditions de l'Acadie. « Les chants patriotiques, on le sait, sont de puissants facteurs pour soutenir et raviver le patriotisme chez les peuples. J'oserais même dire que les chants nationaux sont à la Nation ce que les chants religieux sont à l'Église. »
En août 1910, Bourque quitte la paroisse de Chatham pour devenir vicaire à Newcastle, puis entreprend la publication de son livre Chez les anciens Acadiens : causeries du grand-père Antoine, qui fut la première compilation du folklore acadien et un récit authentique de la vie de tous les jours des Acadiens au XIXe siècle.
Réadmis à la Congrégation de Sainte-Croix en 1911 et installé à Saint-Joseph, le père André-T. Bourque reprend avec enthousiasme l'œuvre musicale qu'il avait entreprise 30 ans auparavant; il compose même une nouvelle chanson, le Gondolier. Ce fut toutefois sa dernière composition, car après plusieurs semaines d'hospitalisation à Moncton, il meurt à l'infirmerie du Collège Saint-Joseph le 28 juin 1914.
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Titre en vedette |
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Chez les anciens acadiens : causeries du grand-père Antoine (1911) |
Extrait: Les fréquentations ; Aussi faut-il dire que les alliances d’autrefois étaient toujours commencées et cimentées sous les auspices de la réligion. Point de ces mariages faits à la vapeur comme il arrivé de nos jours, sans préparations et quelquefois sans messe et sans bénédiction nuptiale; de ces contrats tout mondains où l’on semble vouloir exclure toute participation de l’action divine et surnaturelle, avec un cérémonial froid et banal qui ne dit rien au cœur des jeunes contractants les laissant pour ainsi dire à leurs seules ressources, privés du secours et des grâces du Ciel pourtant si nécessaires à ceux qui s’engagent dans les liens indissolubles et parfois difficiles de l’état du mariage. |
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