Antonine Maillet
Catégories: Auteures (femmes) - Auteur.e.s francophones - Romanciers - Dramaturges - Auteur.e.s - documentaires - Côte acadienne
Source: Paul Labelle
Biographie
Née à Bouctouche, au Nouveau-Brunswick, au cœur de l’Acadie, Antonine Maillet a fait ses études à Bouctouche, Memramcook, Moncton, Montréal, Québec et détient un doctorat ès lettres (Université Laval, 1970).
Outre dix-sept pièces et des monologues pour le théâtre ainsi que de nombreuses traductions, elle a écrit vingt romans parus chez Leméac Éditeur.
Ella a reçu plus de quinze prix littéraires dont le prestigieux Prix Goncourt (1979) pour son roman Pélagie-la-Charrette et trente doctorats honorifiques. Antonine Maillet est Compagnon de l’Ordre du Canada, membre de la Société royale du Canada et Officier de l’Ordre de la Légion d’Honneur de France, entre autres. Ella a prêté son nom à une nouvelle école : l’école élémentaire Antonine Maillet. Parallèlement à ses métiers d’écrivain et de conférencière, elle est souvent appelée à représenter l’Acadie autant sur le plan national qu’international. À titre d’exemple, au 8e sommet de la Francophonie qui s’est tenu à Moncton en 1999, elle a été maître de cérémonie.
Quelle influence le Nouveau-Brunswick a-t-il eu sur votre œuvre?
À deux ou trois exceptions près, toute mon œuvre se situe dans cette partie du Nouveau-Brunswick, appelée l’Acadie qui fut autant le cadre où se situe l’action de mes livres que sa principale inspiration.
Quel est votre livre néo-brunswickois préféré? Pour quelle(s) raison(s)?
L’œuvre néo-brunswickoise anglophone que je considère la plus importante est le livre de David Adams Richards, For Those Who Hunt the Wounded Down. Et du côté francophone, je signale le roman de France Daigle, Pas pire. L’un et l’autre de ces auteurs traduisent avec un talent indéniable la sensibilité, l’originalité et la pertinence de deux peuples des Maritimes qui se distinguent avec brio et humour du reste du Canada.
Selon vous, quel est le point culminant de votre carrière jusqu'à présent?
Trois points culminants de ma vie d’écrivain : Le Prix Goncourt pour mon roman Pélagie-la-charrette en 1979; la parution puis la tournée canadienne et internationale de ma pièce La Sagouine à partir de 1972; et la création à Bouctouche du parc thématique Le Pays de la Sagouine.
Prix littéraires |
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Prix Montfort, Littérature - 2003 | |
Prix National Littéraire d’expression française du Rotary (France) - 2003 | En reconnaissance de: Madame Perfecta |
Prix Pascal-Poirier pour l’excellence dans les arts littéraires en français, Conseil des arts du Nouveau-Brunswick - 2002 | |
Prix Samuel de Champlain - 2001 | |
Prix Paul Féval de Littérature Populaire, de la Société des Gens de Lettres de France - 1997 | En reconnaissance de: Le chemin St-Jacques |
Prix de la critique, catégorie Traduction, adaptation ou montage - 1992-93 | En reconnaissance de: La nuit des rois |
Floyd S. Chalmers Canadian Play Award - 1980 | En reconnaissance de: La Sagouine |
Prix Goncourt - 1979 | En reconnaissance de: Pélagie-la-charrette |
Prix des Quatre Jurys - 1978 | En reconnaissance de: Les Cordes-de-Bois |
Prix Littéraire de La Presse - 1976 | |
Prix Québec-Paris - 1975 | En reconnaissance de: Mariaagélas |
Prix des Volcans - 1975 | En reconnaissance de: Mariaagélas |
Grand Prix littéraire de la ville de Montréal - 1974 | En reconnaissance de: Mariaagélas |
Prix littéraire du Gouverneur général - 1972 | En reconnaissance de: Don l’Orignal |
Prix littéraire du Gouverneur général - 1972 | En reconnaissance de: Don l’Orignal |
Prix Champlain - 1961 | En reconnaissance de: Pointe-aux-Coques |
Prix du Conseil des Arts du Canada (sous le pseudonyme de Jean Gavroche) - 1960 | En reconnaissance de: Les Jeux d’enfants sont faits |
Prix du Comité du festival, Dominion Drama Festival - 1958 | En reconnaissance de: Poire-Acre |
Titre en vedette |
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Le mystérieux voyage de rien (2008) |
Extrait: « Et l’attente recommence. Il en vient par milliers, de toutes sortes, mais le cœur n’y est plus. On a beau ralentir devant moi, je fais le dégoûté, me recroqueville, cherche à passer inaperçu. Et des multitudes de paires de parents filent tout droit. Peuh!... tant pis! ceux-là ne m’étaient pas destinés. Mieux vaut les limbes qu’une existence de… de quoi? Qu’est-ce que j’en sais? Je n’ai pas vécu, je ne peux pas savoir. Comment pourrais-je distinguer une vie d’une autre? Un simple possible flottant dans son néant peut-il faire à ce point le difficile? Il pourrait ne plus venir personne. Grand Dieu!... et si Lui-même m’avait oublié? L’éternité qui poursuivrait sans moi et… je ne serais jamais, jamais…? » |
Trouvez cet auteur dans le catalogue des bibliothèques publiques du Nouveau-Brunswick.
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