Charles G.D. Roberts
Catégories: Auteurs (hommes) - Auteur.e.s anglophones - Poètes - Sud-est
Source: Library and Archives Canada
Biographie
Sir Charles George Douglas Roberts, le « père de la poésie canadienne », a écrit en vers et en prose. Il a inspiré d'autres poètes de sa génération, dont Bliss Carman (son cousin), Archibald Lampman et Duncan Campbell Scott. Ensemble, ces quatre hommes sont devenus les poètes de la « Confédération ».
Roberts est né le 10 janvier 1860 à Douglas, au Nouveau-Brunswick, et a grandi à Westcock, près du marais Tantramar, un paysage qui allait dominer et inspirer son travail pendant toute sa vie. Roberts a obtenu un diplôme de l'Université du Nouveau-Brunswick en 1879. De 1879 à 1895, il a travaillé comme enseignant à Chatham et à Fredericton, au Nouveau-Brunswick, comme rédacteur en chef du magazine littéraire The Week et comme professeur au King's College de Windsor, en Nouvelle-Écosse. En 1897, par besoin d’argent, il a laissé son épouse et sa famille au Nouveau-Brunswick et a déménagé à New York, où l'écriture en prose lui offrait un public plus vaste et une meilleure rémunération. En 1907, il a déménagé en Europe, où il a continué d'écrire, même si sa carrière d’écrivain a été interrompue par son service comme officier commissionné dans l'armée britannique pendant la Première Guerre mondiale.
Roberts a publié son premier recueil de poèmes intitulé Orion, and Other Poems en 1880. Cet ouvrage, salué comme le début d'une ère nouvelle de la littérature canadienne, a été très remarqué à l’étranger, et l’influence qu’il a eue sur les contemporains de Roberts au Canada en font le plus important des dix recueils de poésie de l’auteur. Par la suite, Roberts a écrit ses deux meilleurs recueils de poésie, In Divers Tones en 1887 et Songs of the Common Day et Ave! An Ode for the Shelley Centenary en 1893.
Avec Ernest Thompson Seton, Charles Roberts est considéré comme l'inventeur des récits sur les animaux, un mode d’expression artistique typiquement canadien. Ses récits Earth’s Enigmas (1896) et Eyes of the Wilderness (1933) sont inspirés des premières années de sa vie qu’il a passé dans les Maritimes. Des poèmes comme « Tantramar Revisited » et « The Potato Harvest » sont connus pour leur style descriptif et méditatif.
Roberts est revenu au Canada et à la poésie en 1925. Installé à Toronto, il a écrit The Vagrant of Time (1927) et The Iceberg and Other Poems (1934) à cette époque. Il était alors devenu célèbre au point de donner des conférences partout au Canada, ce qu’il a continué de faire jusqu'à la fin de sa vie.
Il est été nommé membre de la Société royale du Canada en 1890, et en a été un membre actif jusqu’à la fin de sa vie. Il a reçu en 1926 la médaille Lorne Pierce pour son importante contribution à la littérature canadienne, et a été fait chevalier en 1935. Sir Charles G. D. Roberts est décédé à Toronto le 26 novembre 1943. On se souvient de lui comme un écrivain prolifique et polyvalent, qui a inspiré une génération d'écrivains et qui a lancé le premier mouvement de poésie d’importance au Canada.
Quelle influence le Nouveau-Brunswick a-t-il eu sur votre œuvre?
Pierce : Que lisiez-vous surtout dans votre enfance?
Roberts : J’ai lu tout ce qu’il y avait dans la bibliothèque de mon père. Il m’a laissé libre parmi ses livres. Je suis devenu un lecteur omnivore, et je lisais par plaisir, m’imprégnant de livres parce qu’ils étaient nécessaires à mon bonheur. Je lisais des livres d’histoire parce que j’aimais la marche des événements, mais peu de biographies. Les détails isolés et leur analyse ne m’intéressaient pas. J’ai lu beaucoup de livres de fiction, mais je lisais plus de poésie que n’importe quoi d’autre…
Pierce : Écriviez-vous à ce moment-là?
Roberts : J’ai fait des ébauches de textes quand j’étais aux abords du Tantramar. La campagne aux alentours entrait en moi, et toujours quand j’y retourne je ressens les premières sensations de sa grandeur, de sa couleur vaste, sauvage et simple. J’étais un garçon qui aimait le plein air, même si j’étais un lecteur invétéré.
Pierce : Étiez-vous préoccupé par les grands problèmes de l’univers, la vie et la mort, et l’immortalité, comme le sont la plupart des jeunes écrivains?
Roberts : Oui, mais je n’avais aucune intention d’écrire sur ces questions. Je savais que mes pensés concernant de tels sujets n’avaient pas d’importance, que je n’avais aucune contribution à faire, mais même à l’époque je ressentais vivement que j’avais quelque chose à dire à propos des marées et des marais et de toute la beauté en mouvement autour de moi. Tout cela m’enivrait.
Prix littéraires |
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Nommé chevalier - 1935 | |
Médaille Lorne Pierce, Société royale du Canada - 1926 | |
Membre de la Société royale du Canada - 1893 |
Titre en vedette |
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The Selected Poems of Sir Charles G. D. Roberts (1955) |
Extrait: "The Salt Flats" Here clove the keels of centuries ago Where now unvisited the flats lie bare. Here seethed the sweep of journeying waters, where No more the tumbling flood of Fundy flow, And only in the samphire pipes creep slow The salty currents of the sap. The air Hums desolately with wings that seaward fare, Over the lonely reaches beating low. The wastes of hard and meager weeds are thronged With murmurs of a past that time has wronged; And ghosts of many an ancient memory Dwell by the brackish pools and ditches blind, In these low-lying pastures of the wind, These marshes pale and meadows by the sea. *samphire = small coastal plants From: Songs of the Common Day, 1893. |
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