À travers leur histoire, les humains ont démontré qu’ils sont des animaux sociables, c’est-à-dire qu’ils préfèrent vivre en groupe, en compagnie de leurs semblables. C’était surtout le cas autrefois, lorsque les espaces vides dans le monde étaient plus nombreux qu’aujourd’hui. À cette époque, plusieurs bonnes raisons pouvaient pousser une personne à vouloir vivre au sein d’un groupe ou d’une société. La solitude, la peur de l’inconnu, le besoin d’avoir une langue commune et un même mode de vie – tous ces éléments contribuaient à rassembler les gens dans des groupes très unis et parfois isolés de certains autres.

Cependant, plusieurs influences sont entrées en jeu pour progressivement réduire la distance qui séparait les groupes. Vous en connaissez quelques-unes. Les groupes ont découvert qu’il pouvait être avantageux d’apprendre à se comprendre et de travailler ensemble. Les petits États ont compris qu’ils pouvaient s’unir pour créer une unité plus grande et plus puissante, comme l’ont fait les treize colonies américaines. En cessant de se battre entre eux, les groupes étaient mieux en mesure de se protéger contre des groupes encore plus grands. Ils se rendaient souvent compte, à leur étonnement, que certains problèmes étaient les mêmes pour tous les groupes et qu’ils pouvaient apprendre les uns des autres.

Pendant que les espaces vides se remplissaient, les gens ont commencé à prendre plaisir à se déplacer librement d’un endroit à l’autre et d’un groupe à l’autre. Certains se sont enrichis en échangeant leurs biens supplémentaires contre les biens que possédaient d’autres groupes.

Évidemment, même pendant qu’elles découvraient ces faits, les nations ne se comportaient pas toujours comme si elles les connaissaient. Elles ont continué à se méfier les unes des autres, comme elles le font encore aujourd’hui, et à chercher à garder pour elles-mêmes la plupart des bonnes choses. Elles tenaient parfois plus à faire les choses exactement à leur façon qu’à résoudre leurs problèmes communs. Elles avaient de la difficulté à admettre que les façons de faire d’une autre nation puissent être aussi bonnes que les leurs.

L’apprentissage de la vie en commun que des pays entiers doivent faire se poursuivra probablement pendant longtemps. Pour cette raison, il est important que nous comprenions les difficultés que comporte cet apprentissage, de même que les moyens pris par les groupes qui ont fait cet apprentissage avec succès. Tous les Canadiens et toutes les Canadiennes doivent avant tout apprendre comment les colonies de l’Amérique du Nord britannique se sont unies pour former le pays que nous appelons le Canada. En étudiant cette grande entreprise, lancée par seulement quelques personnes, nous apprendrons peut-être à faire de notre vaste et complexe pays un meilleur endroit pour tout le monde.